23 Novembre 2011
Je livre là un témoignage vécu, celui d’une expérience spontanée, dont je ne tire ni conclusion ni déduction. A partir de ce qui « arriva » naturellement, il n’y a pas à tergiverser, à créer de nouvelles croyances, systèmes, etc. Je livre là un fait, mais venons-en justement au fait sans rajouter quoi que ce soit dessus.
J’ai vécu de longues et douloureuses années d’insomnies. Il semblerait que nombre d’aveugles rencontrent cette privation de sommeil qui ronge et affaiblit le corps de vitalité, anéantit les désirs, finit par provoquer une sorte de dépression qui prend des allures d’acceptation de ce qui nous arrive. Il s’agit en fait de résignation, et comme cela est plutôt étranger à ma construction, je me suis rebellé.
J’ai tout ou presque essayé, plantes, homéopathie, techniques de détente, j’ai même fini par du chimique lourd et j’ai failli capituler et me rendre à l’évidence : je vais mourir, par manque de désir et de vitalité, oui, oui, oui, je dis bien, je vais mourir d’épuisement.
J’étais au bout de je ne sais quoi ; toujours est-il que même un pas de plus pour accéder à une marche supérieure dans un escalier m’apparaissait comme étant un effort presque hors de ma portée.
Je finis par commander de la mélatonine sur internet car à l’époque, 2001, la France n’en distribuait pas légalement, les laboratoires pharmaceutiques prétendant manquer de recul pour connaître la fiabilité du produit.
Je retrouvai pendant environ quatre ans un très fragile équilibre de sommeil, tout en ressentant des effets secondaires qui ne me ravissaient guère, mais tout bien pesé, je préférai le sommeil quitte à devoir m’acquitter d’une facture conséquentielle à payer.
Les effets secondaires apparents avaient à voir avec une diminution subtile et fâcheuse de la libido et me laissaient un goût bizarre dans la bouche.
Souvent j’y songeais et me disais que si je pouvais stopper radicalement cette dépendance, ce serait un pas de géant, et je me posais la question récurrente : comment faire pour reconquérir des espaces de sommeil sans médiateur.
La question tournait, tournait dans tous mes circuits internes, et je ne voyais jamais poindre de réponse.
Je me mis au yoga en vu de me détendre davantage et la question s’intensifia et pénétrait parfois même les rêves nocturnes.
S’il y a une question, il existe forcément quelque part, peut-être sur un autre niveau structurel, une réponse-solution.
Voilà en tout cas l’esprit avec lequel j’accompagnai l’insomnie.
Je peux dire que j’en faisais une problématique obsédante.
Je ne voyais pas comment m’en extraire, retrouver un sommeil réparateur, mais je croyais à une solution possible.
Et un soir s’imposa cela par la pensée :
je vais mettre une information dans de l’eau, informer de l’eau énergétiquement en y déposant par la pensée de la mélatonine.
D’où me vint cela, je ne saurai le dire, toujours étant que je plaçai sur le réfrigérateur une bouteille contenant de l’eau, de l’eau de source sans agent chimique, que je l’entourai de mes mains pour ressentir et être contaminé par sa sensation de fraîcheur. Mentalement je déposai le mot mélatonine dans l’eau avec une attention vivante et amoureuse. Et j’allai me coucher sans plus songer à ce qui venait de se passer.
Je m’endormis aussitôt, et me réveillai rapidement avec une curieuse sensation.
Il y avait comme un bec, un vortex sans doute, planté dans ce que l’on appelle en yoga le troisième œil. Je sentais un liquide s’écouler dans ma glande pinéale, là où mélatonine et sérotonine s’alchimisent mutuellement pour dynamiser les mécanismes du sommeil. Cette expérience ne me dérouta pas plus que cela, habitué à vivre et percevoir des phénomènes divers.
Je m’endormis et passais une merveilleuse nuit divinement réparatrice.
Le lendemain j’abandonnais toute prise de mélatonine matérielle et pendant quelques semaines je renouvelais le rituel de l’eau informée par de la mélatonine intentionnelle jusqu’à ce que je conscientise que cette démarche n’était plus spontanée et qu’elle était dictée par une croyance donc par de la peur.
Un des synonymes de croyance est peur, car la croyance a toujours un objectif, ce qui induit la peur de ne pas l’atteindre.
Il fallait revenir vers la confiance et la confiance ne peut pas avoir de plan, elle est sans référence, sans attente.
Il me restait à tout quitter : rituel, attentes, et le sommeil fut reconquis sans médiateur.
Il serait intéressant d’un point de vue quantitatif de mesurer, si cela est possible, si la masse de mélatonine avait ou non changé après cette expérience.
Reste que tout est énergie et information.
Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
Voir le profil de Jean-Pierre Brouillaud sur le portail Overblog
Commenter cet article