25 Février 2010
J’ai un peu de retard, en fait non, retard sur quoi?
Donc je vous l’avais signalé l’ordinateur s’est mis en non-agir presque deux semaines, ainsi je n’ai pu commenter mon séjour Parisien dont la thématique était: « Prêtez-moi vos yeux, je vous prêterai ma cécité ».
J’ai donc été interviewé par Clara d’Ici et Maintenant, Vincent sur Vivre FM, et par Eric Lange sur France Inter.
Vous êtes venus, merci, et nous avons partagés l’instant, vous m’avez fait découvrir un quartier, un endroit, des statues, un atelier de model maker, le 104, etc. ; et certains d’entre vous se proposent de m’accompagner dans le projet encore lointain de vivre le quotidien totalement immergé dans le noir.
Et il y a eu le rendez-vous du vendredi soir sur le quai sept du métro gare de l’est, un petit groupe d’amis, un restaurant de l’Inde du sud, une bière partagée aux Bouffes du nord, de l’écoute, de la simplicité, des échanges et l’indicible plus qui relie l’ensemble.
Et il y a une petite anecdote, un rendez-vous à 7h30 le matin sur un quai de métro avec un journaliste. Au téléphone il m’avait précisé qu’il faudrait faire vite car il y avait un autre métro à prendre pour se rendre à l’émission à laquelle je devais participer en direct, par lui interviewé. A 8h moins 25, je suis sur le quai, j’attends Vincent le journaliste, un homme me salue et en me prenant par le coude m’invite à monter rapidement dans le métro avant qu’il ne reparte. Je le suis sans me poser de question. La porte du wagon se referme, il y a foule et debout je me cramponne à une barre. Je libère une main que je tends ouverte vers Vincent et je dis :
« Je suis ravi de faire votre connaissance Vincent. »
Il y a un moment de flottement, du froid et de l’ahurissement que je perçois nettement, et le monsieur un peu offensif, sans doute parce qu’embarrassé, réplique :
« Mais je ne vous ai rien demandé, moi ! »
J’éclate de rire devant le malentendu, j’ai cru que cet homme était le journaliste avec qui j’avais un rendez-vous et je l’ai suivi alors que notre homme a cru que j’attendais le métro et tout naturellement il a aidé un aveugle à y accéder.
Je ne fournis aucune explication, je sens qu’il n’y a pas la place pour cela ; mon vis-à-vis est outré et je crois déceler qu’il s’écarte de moi mais je n’ai pas le temps de vérifier, le métro s’arrête, je descends et je voyage en sens inverse, retour à la case départ où m’attend impatiemment le véritable journaliste.
Merci à vous tous, Danielle, Romain, Alain, Laurent, Patrick, Anne, Sophie, Murielle, Jean-Phi, Christine, Jérôme, merci.
Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
Voir le profil de Jean-Pierre Brouillaud sur le portail Overblog
Commenter cet article