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Le cri d’une étoile qui s’éteint m’a réveillé

Le cri d’une étoile qui s’éteint m’a réveillé
Le cri d’une étoile qui s’éteint m’a réveillé
Le cri d’une étoile qui s’éteint m’a réveillé

Le cri d’une étoile qui s’éteint m’a réveillé

Dans mon lit, aux réminiscences exquises, plus personne

Du sperme séché sur le drap parle pourtant de corps qui frissonnent

Pourquoi la porte de la mémoire est-elle rouillée ?

 

Les yeux n’ont pas l’exclusivité de la cécité

L’univers passe, par lui nous sommes passants

Mais que se passe-t-il pour le trépassant ?

La porte de la mort fait-elle du bruit par nécessité ?

 

Derrière la moustiquaire commence la nature

Hargneux jappements de chiens errants, odeurs d’égouts

Mon sang plaît aux moustiques, ici Ouagadougou

J’ai toujours eu un faible pour la démesure.

 

Le mendiant bossu de la mosquée m’a pris la main :

— Je cherche le miroir qui ne reflète plus les objets

Je lui ai dit : l’eau qui coule n’a pas de projet

Les manques acceptés éteignent l’espérance des demains.

 

Chronos, la montre, les grises préoccupations

Aiôn, un holistique goût solaire du présent

Kairos, décrochage, profondeur de l’instant

Grande ouverte est la porte de la méditation.

 

Il m’a dit, le bossu : garde ta science pour les rois

Un homme qui qualifie le temps est un homme mort

Échec et mat. J’ai retenu ma langue sans remords

La frustration est noire comme le désarroi.

 

Oui elle était l’objet de mon rêve érotique

Rouge désir. Les moustiques femelles convoitent mon sang

Elle dort, là-bas, sans doute une main sur son ventre innocent

Sa peau, lune noyée dans le miel d’une nuit balkanique.

 

Au loin de terribles tambours tonnent l’Afrique verticale

Une Afrique qui ne pense pas, une Afrique qui sent

La nature en rut a des rythmes triomphants

Ignorés par la culture de l’Europe horizontale.

 

Froissements bleus d’aurore sur le carmin de la poussière

Est-ce que les étoiles crient quand elles s’éteignent ?

Ô bossu, sais-tu que jamais on ne se baigne

deux fois dans la même rivière ?

 

Le front d’airain de l’éléphant supporte le ciel

Enfouir mon nez dans le musc de sa nuque après l’amour

N’est pas un voyageur celui qui pense au retour

Sur le lit « Les Temps sauvages », le livre de Kessel.

Le cri d’une étoile qui s’éteint m’a réveillé
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À propos

Jean-Pierre Brouillaud

Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
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