Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Auto-stop mon amour

-Il faudra un jour que tu racontes toutes tes aventures dans un livre, me suggère un conducteur Néo-Zélandais. Je voyageai alors dans les îles du Pacifique.

– Mais dis donc, continue-t-il, tu as un sac minuscule pour quelqu’un qui fait le tour du monde?

– Je pense que moins on vit le voyage en adversité, plus le sac est léger.

Le poids c’est la peur, peur de manquer de quoique ce soit, une manière détournée de transporter sa maison avec soi. Peur d’avoir froid, surcharge de vêtements ; peur d’avoir faim, provisions de bouche ; au cas où, peur d’être malade, médicaments ; peur de s’ennuyer, livres, jeux de cartes, etc, etc... « On n’était pas encore à l’époque des téléphones et ordinateurs portables et autres caméras ! »

Si j’écrivai un livre aujourd’hui je l’intitulerai : Auto-stop mon amour. Vous allez me demander pourquoi un tel titre, je suppose ?

Bob demeure perplexe et muet :

-L’auto-stop est une métaphore. Pour moi tendre le pouce est un geste à l’image de notre manière de vivre.

Vois Bob, comme au quotidien nous sommes en demande d’attention, attendons quelque chose de l’autre, de demain en espérant un plus, une amélioration.

Of course on essaie plus ou moins habilement de masquer nos comportements qui révèlent notre dépendance. Quand on tend le pouce sur le bord d’une route, on ose enfin afficher notre attente, notre espérance, notre demande.

Des voitures roulent vers un endroit que nous souhaiterions atteindre, mais nous n’avons pas de véhicule personnel, le lieu est trop éloigné, nous sommes trop pressés pour marcher jusqu’à lui, etc… alors nous sollicitons la bienveillance de son conducteur, son altruisme, en montrant notre désire, notre dépendance, et aussi les miracles possibles de la solidarité.

Et un autre Bob, Bob Dylan chantait : like a rolling stone !

Auto-stop mon amour
Retour à l'accueil

Partager cet article

Repost0

À propos

Jean-Pierre Brouillaud

Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
Voir le profil de Jean-Pierre Brouillaud sur le portail Overblog

Commenter cet article