29 Novembre 2015
Cette nuit, au coeur de la nuit, dans l'écho du fracas métallique des rails ;
Je, quelque chose de Je, veille le temps, guette l'espace.
Implosion vertige de vitesse numineuse,
collision dilatée de l'ici et de l'ailleurs, du toi et du moi.
La moiteur de la mousson coule dans mes draps,
la lumière de là bas éclaire la sève de mes images d'ombre.
Je suis nue, statue de sel prète à fondre sur un arc de terre incandescent défiant les cartes et sa raison.
Tu marches depuis des millénaires, tu marches de l'autre côté des mots et des déserts.
Ton pas de guerrier nomade, avance sous les trois couches de ma peau.
Les rails résonnent d'un son saturé de xylophone,
alors, tu danses, funambule pesant du désir premier.
Je me couche sur ton arc de pierre, j'en pleure des eaux baptismales en voiles de méduse et d'oxymores vivants.
La déflagration des noces de l'eau et du feu remonte le long des nerfs du monde et sauve le monde.
éva J
.
Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
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