13 Novembre 2015
Grenade, je mange une glace, elle m'observe
Ma langue est framboisée, je fonds dans son regard
Sa peau, ses cheveux, tant d’hôtels, d’aérogares
Toujours se souvenir que la vie ne se met pas en conserve.
Femme oxymore, alliance de nuit et de clarté
Le muezzin s’époumone, nous convoquons toutes les jouissances
“madame ne craint pas le diable”, un barbu invite à la repentance
Plaidons non coupable de notre position d’alités.
En polissant des lentilles optiques
Spinoza nettoyait son âme
Nous marchons trop lentement pour attraper le tram
Elle s’arrête devant toutes les belles boutiques.
Les orangers sont en fleur, j’ai perdu ma trace
Talons hauts, bijoux, parfum, cuir et soie l’habillent
Je grignote pensif le cornet, plus de vanille
Je peux prendre n’importe quel avion pour manger une glace.
Jazz à Vienne, sous la miséricorde d’un ciel grisant
Un saxophone nocturne a fait pleurer une étoile
Une coupe de champagne, l’imagination dresse sa voile
Le métier à tisser de l’amour invente le présent.
Deux amoureux éperdument perdus dans la nuit froide du Bosphore
Jus de grenade, sandwich de maquereau
Ou encore un lit à Lisbonne sous un ciel de fado
L’avenir est dans mon dos, plus de sémaphore.
Dans nos veines, jasmins, rossignols et pervenches
La confiance surgit dans l’extinction de tous les savoirs
Mangue dragée et chocolat noir
Décidément, l’amour ne respecte pas les dimanches !
L’espérance crée la peur
Restons à l’heure de ce qui nous est donné et repris
Ce soir nous faisons l’amour à côté du lit
l’Andalousie et une femme ont amarré mon cœur.
Vin rouge épais comme du sang, je marche à son bras,
Etretat, Fès, Rijeka, Venise,
Que d’heures exquises !
Femme, irons-nous une autre fois dans les jardins de l’Alhambra ?
Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
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