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Route et esprit Rock/6

Route et esprit Rock/6
Route et esprit Rock/6
Route et esprit Rock/6

Littéralement, rock and roll se traduit par : balance et roule. Ce tumulte sonore s’origine dans un très réussi métissage de blues, de jazz et de country.

C’est indubitablement une réanimation des pulsions dionysiaques qui répondent aux aspirations des Occidentaux à l’époque où nous étions trop enfermés dans des carcans bourgeois et puritains.

Je ne sais plus quel musicien rock disait, à l’époque de la guerre au Vietnam : « L’armée américaine utilise les bombes au napalm, les défoliants, les mitraillettes pour faire la guerre. Nous, nous faisons la paix avec les sons qui nous réunissent en créant des pulsions extatiques nous conduisant à des états de transe qui, sous le nom grec d’enthousiasme, étaient déjà au cœur des rites mystiques autour de la Déesse-Mère et des Mystères antiques. »

Le culte de Dionysos, qui dérangeait l’ordre dominant à Rome, était déjà un culte de transe dit orgiastique. Les transports, l’enthousiasme ont toujours effrayé les institutions religieuses et inquiété les gens de pouvoir.

Il y a toujours eu, j’imagine, une recherche du secret d’un salut par un nécessaire passage dans le Chaos. Les Enfers sont le lieu alchimique où le « feu » de la pulsion sexuelle, le désir charnel, se change en « feu » divin, en amour « pur », en amour d’Autre chose.

 

1972. « Papa was A Rollin' Stone », par The Temptations.

Pour moi c’était incontestablement une musique urbaine, plus des ghettos que des beaux quartiers newyorkais, commençant avec son interminable et hypnotique ligne de guitare basse, un surgissement, soit de violon soit de synthé, qui fait songer davantage à un film, peut-être même à une dystopie, qu’à un succès planétaire, inquiétude renforcée par la guitare wah-wah plaintive. Apparaît le timbre de la voix de ténor de Dennis Edwards, entourée d’autres voix dont une basse profonde et un baryton.

Voici dans toute sa splendeur de la soul orchestrale et psychédélique funk, tout droit sortie de la célébrissime firme Tamla Motown. Cette inhabituellement longue chanson transpire une étrange atmosphère, pesante, moite, collante comme un soir d’été orageux. Nuit angoissante, lampadaire solitaire, béton gris, asphalte crevé, klaxons rageurs, indifférence, rôdeurs, urgence, solitude…

Papa Was A Rollin' Stone – Papa avait une âme de vagabond

It was the third of September

C'était le trois septembre

That day I'll always remember, yes I will

Ce jour-là, je ne l'oublierai jamais, non jamais

Cause that was the day that my daddy died

Car c'est le jour où mon papa est mort

I never got a chance to see him

Je n'ai jamais eu l'occasion de le voir

Never heard nothin' but bad things about him

Je n'ai jamais rien entendu de bon sur lui

Momma I'm depending on you to tell me the truth

Maman je m'en remets à toi pour me dire la vérité

Momma just hung her head and said, son

Maman ne fit que baisser la tête et dit, mon fils

[Chorus] (x2)

[Refrain] (x2)

Papa was a rolling stone, (my son)

Ton papa avait une âme de vagabond, (mon fils)

Where ever he laid his hat was his home

Où qu'il aille, cet endroit devenait sa maison

And when he died, all he left us was alone

Et quand il est mort, l'unique chose qu'il nous a laissée c'est la tranquillité

Hey Momma !

Hé ! Maman !

Is it true what they say that Papa never worked a day, in his life

Est-il vrai, comme ils le disent, que papa n'a jamais travaillé un seul jour dans sa vie

And Momma, some bad talk goin' round town sayin' that Papa had three outside children

Et maman, des ragots se propagent en ville, on dit que papa a eu trois enfants illégitimes

And another wife, and that ain't right

Et une autre épouse, et c'est pas vrai

Heard them talking Papa doing some store front preachin'

Je les ai entendus dire que papa prêchait devant les magasins

Talked about saving souls and all the time

Qu'il parlait de sauver les âmes et que sans arrêt

Dealing in debt, and stealing in the name of the law

Il s'endettait et volait au nom de la loi

Momma just hung her head and said...

Maman ne fit que baisser la tête et dit…

Hey Momma,

Hé ! Maman,

I heard Papa called himself a jack of all trades

J'ai entendu que papa disait qu'il était un touche-à-tout

Tell me is that what sent Papa to an early grave

Dis-moi si c'est ce qui l'a envoyé si tôt dans la tombe

Folks say Papa would beg, borrow, steal

Les gens disent que papa faisait la manche, empruntait et volait

To pay his bills

Pour payer les factures

Hey Momma,

Hé ! Maman,

Folks say Papa never was much on thinking

Les gens disent que papa n'a jamais été très cérébral

Spent most of his time chasing women and drinking

Qu'il passait la plupart de son temps à courir après les femmes et à boire

Momma I'm depending on you to tell me the truth

Maman je m'en remets à toi pour me dire la vérité

Momma looked up with a tear in her eye and said, son...

Maman releva la tête, la larme à l'œil et dit, mon fils…

Pas brillante ni très morale l’anecdote qui suit mais elle fait partie des marches que j’ai dû et voulu grimper pour être là où je suis actuellement, autrement dit, elle a participé à ma construction-reconstruction.

Si Paul C. découvre cette confession, je ne lui demande pas de me pardonner mais je raconte sans me justifier.

Une nuit de toutes les fébrilités hallucinatoires parisiennes, je décide de dépouiller de sa superbe collection de disques une connaissance qui vit dans une cité universitaire. Forcer sa porte, un jeu d’enfant ! Passer devant le gardien déguisé, un autre jeu d’enfant ! La chose délicate se joue à 4 heures du matin, repasser devant le gardien avec des sacs énormes comme si nous déménagions à une heure pareille. Il s’y trouve environ trois cents 33 tours, du matériel hifi : du volume et du poids ! Nous sommes trois crapules, un de nous occupe le veilleur de nuit avec une histoire à dormir debout, les deux autres zigotos passent en vitesse avec leur déménagement nocturne.

Dans le tas, un 45 tours retiendra ma respiration quand je le découvrirai quelques jours après le larcin. Ça commence par un bruit de vague, des cris d’enfants joyeux que l’on imagine jouant sur la plage, et un dépouillement de guitare acoustique sur la voix d’Elton John.

Love Song, de Elton John 

The words I have to say

May well be simple but they're true

Until you give your love

There's nothing more that we can do

Love is the opening door

Love is what we came here for

No one could offer you more

Do you know what I mean

Have your eyes really seen

You say it's very hard

To leave behind the life we knew

But there's no other way

And now it's really up to you

Love is the key we must turn

Truth is the flame we must burn

Freedom the lesson we must learn

Do you know what I mean

Have your eyes really seen?

 

Les mots que j'ai à dire

Sont peut-être simples mais ils sont vrais

Jusqu'à ce que tu donnes ton amour,

Il n'y a rien de plus que nous puissions faire

L'amour est la porte qui s'ouvre

L'amour est ce pour quoi nous sommes venus ici

Personne ne pourrait t'offrir davantage

Vois-tu ce que je veux dire ?

Tes yeux ont-ils vu pour de vrai ?

Tu dis que c'est très dur

De laisser derrière toi la vie que nous connûmes

Mais il n'y a pas d'autre façon

Et maintenant ça dépend vraiment de toi

L'amour est la clé que nous devons tourner

La vérité est la flamme que nous devons brûler

La liberté, la leçon que nous devons apprendre

Est-ce que tu vois ce que je veux dire ?

Est-ce que tes yeux ont vu pour de vrai ?

La chanson « Find the Cost of Freedom », écrite par Stephen Stills, est la face B du titre « Ohio » du 45 tours, une chanson en réaction à la fusillade de Kent State University, dans l'Ohio en 1970 : quatre étudiants manifestant pacifiquement contre la guerre du Vietnam tués par la garde nationale de l'Ohio. Celle-ci a ouvert le feu à 67 reprises en 13 secondes. Il y eut également neuf blessés (dont un paralysé à vie). La plupart de ces étudiants manifestaient contre l'intervention américaine au Cambodge annoncée par le président Richard Nixon le 30 avril, mais certains ne faisaient que passer.

Find The Cost Of Freedom, par Crosby, Stills & Nash And Young

Trouver le prix de la liberté.

Daylight again, following me to bed

De nouveau la lumière du jour me suivant au lit

I think about a hundred years ago, how my fathers bled

Je repense à une centaine d'années auparavant, la façon dont mes pères ont saigné

I think I see a valley, covered with bones in blue

Je pense que je vois une vallée, couverte d'os en bleu

All the brave soldiers that cannot get older been askin' after you

Tous les braves soldats qui ne peuvent devenir vieux vous réclamaient

Can we hear the past a callin', from Ar- -megeddon's side

Pouvons-nous entendre le passé, un appel du côté d'Armageddon

When everyone's talkin' and noone is listenin', how can we decide ?

Quand tout le monde parle et personne écoute, comment pouvons-nous décide ?

Do we find the cost of freedom, buried in the ground

Trouvons-nous le prix de la liberté, enfouis dans le sol

Mother earth will swallow you, lay your body down

Mère Terre vous avalera, posez votre corps

Find the cost of freedom, buried in the ground

Trouvez le prix de la liberté, enfouis dans le sol

Mother earth will swallow you, lay your body down

Mère Terre vous avalera, posez votre corps.

« Horse With No Name », du groupe America, fut à l'origine intitulée Desert Song. Samwell suggéra d’en changer le titre. Bien qu'elle ait été écrite un jour de pluie en Angleterre, elle est censée dégager une impression de forte chaleur, de désert aride. Dewey Bunnell s'est rappelé son enfance à la Vandenberg Air Force Base en Californie.

Sur le soupçon de référence à la drogue (horse est un mot d'argot pour désigner l'héroïne), la chanson a été interdite dans quelques villes, comme Kansas City.

L'auteur du titre, Dewey Bunnel, raconte qu'il avait essayé de capturer la sensation de sécheresse dans le désert comme s'il décrivait un tableau de Salvador Dali. Ajoutant qu'il avait écrit sur « l'étrange cheval » d'après une image de M.C. Escher. En 2008, il confie : « C'était un carnet de voyage dans mon esprit, une chanson environnementale dans une certaine mesure. Nous faisions partie de l'ère hippie pour sauver la terre, et j'ai toujours été attiré par le plein-air. »

A Horse With No Name, d’America – Un Cheval sans nom.

On the first part of the journey

Dans la première partie du voyage

I was looking at all the life

Je regardais la vie dans son ensemble

There were plants and birds and rocks and things

Il y avait des plantes, des oiseaux, des rochers et des choses

There was sand and hills and rings

Il y avait du sable, des collines et des anneaux

The first thing I met was a fly with a buzz

La première chose que j'ai rencontrée était une mouche bourdonnante

And the sky with no clouds

Et le ciel sans nuages

The heat was hot and the ground was dry

Il faisait chaud et le sol était asséché

But the air was full of sound

Mais l'air était plein de bruit

I've been through the desert on a horse with no name

J'ai traversé le désert sur un cheval sans nom

It felt good to be out of the rain

Ça faisait du bien de sortir de la pluie

In the desert you can remember your name

Dans le désert tu peux te souvenir de ton nom

'Cause there ain't no one for to give you no pain

Parce qu'il n'y a personne pour te faire souffrir

After two days in the desert sun

Après deux jours dans le soleil du désert

My skin began to turn red

Ma peau a commencé à virer au rouge

After three days in the desert fun

Après trois jours dans les distractions du désert

I was looking at a river bed

Je regardais le lit d'une rivière

And the story it told of a river that flowed

Et l'histoire parle d'une rivière qui jadis coulait

Made me sad to think it was dead

Ça m'a rendu triste de penser qu'elle était morte

(Chorus)

(Refrain).

You see I've been through the desert on a horse with no name

Tu vois j'ai traversé le désert sur un cheval sans nom

It felt good to be out of the rain

Ça faisait du bien de sortir de la pluie

In the desert you can remember your name

Dans le soleil du désert tu peux te souvenir de ton nom

'Cause there ain't no one for to give you no pain

Parce qu'il n'y a personne pour te faire souffrir

After nine days I let the horse run free

Après neuf jours j'ai laissé le cheval s'enfuir

'Cause the desert had turned to sea

Parce que le désert était devenu une mer

There were plants and birds and rocks and things

Il y avait des plantes, des oiseaux, des rochers et des choses

There was sand and hills and rings

Il y avait du sable, des collines et des anneaux

The ocean is a desert with it's life underground

L'océan est un désert avec sa vie souterraine

And a perfect disguise above

Et un déguisement parfait au-dessus

Under the cities lies a heart made of ground

Sous les villes repose un cœur fait de terre

But the humans will give no love

Mais les humains ne lui donneront pas d'amour

 

La chanson « Superstition » de Stevie Wonder me rappelle l’impressionnant dortoir, environ quarante lits, de l’Institut National des Jeunes Aveugles, 56 boulevard des Invalides, à Paris. On se serait cru dans un de ces romans anglais du 19ème siècle où tout était triste, lugubre. J’avais un pote chevelu et barbu : Philippe, un cinglé de musique anglosaxonne. Le soir au dortoir, il avait le transistor collé à l’oreille pour capter en ondes courtes les radios pirates au large de la Hollande – c’était radio Northsea International –, et quand un morceau sublime arrivait dans son conduit auditif, il criait, alors que tout le monde dormait ou presque : « Écoute, Jean-Pierre, ça c’est le p’tit dernier de Stevie Wonder ! » Et il mettait le son à fond. Le transistor crachotait des parasites et le son – on était en ondes courtes – venait, repartait… un inconfort d’écoute que plus personne n’accepterait aujourd’hui. Tous les endormis gueulaient des jurons à faire rougir un charretier, mais personne n’osait vraiment nous affronter vu que, petit nouveau dans cette prison d’aveugles, je m’étais très rapidement imposé avec coups de gueule, coups de poings et coups de tête si nécessaire.

Superstition

Very superstitious, writings on the wall

Très superstitieux, croyance dans la fatalité mortifère

Very superstitious ladder 'bout to fall

Très superstitieux, échelle sur le point de tomber

Thirteen month old baby broke the looking glass

Vieux de treize mois, un bébé casse un miroir

Seven years of bad luck

Sept ans de malchance

The good things in your past

Les bonnes choses appartiennent au passé

When you believe in things you don't understand

Quand tu crois à des choses que tu ne comprends pas

Then you suffer

Alors tu souffres

Very superstitious ain't the way

Être très superstitieux n'est pas le chemin (à prendre)

Ooh very superstitious

Ooh très superstitieux

Wash your face and hands

Lave ton visage et tes mains

Rid me of the problem, do all that you can

Débarrasse-moi des problèmes, fais tout ce que tu peux

Keep me in daydream, keep me goin' strong

Garde-moi dans cette rêverie, garde moi aussi fort

You don't wanna save me, sad is my song

Tu ne veux pas me sauver, triste est ma chanson

When you believe in things you don't understand

Quand tu crois à des choses que tu ne comprends pas

Then you suffer

Alors tu souffres

Superstition ain't the way

La superstition n'est pas le chemin (à prendre)

Very superstitious nothing more to say

(Les gens) Très superstitieux n'ont rien de plus à dire

Very superstitious the devil's on his way

(Les gens) Très superstitieux ont le diable sur leur chemin

Thirteen month old baby broke the looking glass

Vieux de treize mois, un bébé casse un miroir

Seven years of bad luck

Sept ans de malchance

The good things in your past

Les bonnes choses appartiennent au passé

When you believe in things you don't understand

Quand tu crois à des choses que tu ne comprends pas

Then you suffer

Alors tu souffres

Superstition ain't the way

La superstition n'est pas le chemin (à prendre).

1968. J’ai douze ans, je ne comprends pas le texte de « Gentle on my mind » de Glen Campbell, mais cette chanson folk éveille en moi tout un imaginaire racontant la route, les routes du monde, les grands espaces loin des villes, des feux de bois où des marginaux qui ne croient plus au rêve américain réinventent une autre manière de rentrer en relation.

Cette chanson, pour moi, transpirait les longs rubans d’asphalte et les incertitudes où désirs et peurs sont inextricablement ficelés ensemble. C’était un appel des bois, de la solitude, des lointains bleus, de l’odeur du foin coupé, du poids de la fatigue après une longue marche, de l’insouciance d’un papillon virevoltant dans un de ces crépuscules où l’on se demande si le jour reviendra quand même…

Gentle on My Mind – Glen Campbell

It's knowing that your door is always open

And your path is free to walk

That makes me tend to leave my sleeping bag

Rolled up and stashed behind your couch

And it's knowing I'm not shackled

By forgotten words and bonds

And the ink stains that are dried upon some line

That keeps you in the backroads

By the rivers of my memory

That keeps you ever gentle on my mind

It's not clinging to the rocks and ivy

Planted on their columns now that bind me

Or something that somebody said

Because they thought we fit together walking

It's just knowing that the world will not be cursing

Or forgiving when I walk along some railroad track and find

That you're moving on the backroads

By the rivers of my memory

And for hours you're just gentle on my mind

Though the wheat fields and the clothes lines

And the junkyards and the highways come between us

And some other woman's cryin' to her mother

'Cause she turned and I was gone

I still might run in silence tears of joy might stain my face

And the summer sun might burn me 'til I'm blind

But not to where I cannot see you walkin' on the backroads

By the rivers flowing gentle on my mind

I dip my cup of soup back from a gurglin'

Cracklin' caldron in some train yard

My beard a-roughenin', coal pile, and

A dirty hat pulled low across my face

Through cupped hands 'round the tin can

I pretend to hold you to my breast and find

That you're waiting from the backroads

By the rivers of my memories

Ever smilin' ever gentle on my mind.

 

Si douce à mon souvenir – Glen Campbell

C'est de savoir que votre porte est toujours ouverte

Et votre chemin est libre de marcher

Cela me donne tendance à quitter mon sac de couchage

Enroulé et caché derrière votre canapé

Et c'est de savoir que je ne suis pas enchaîné

Par des mots oubliés et des liens

Et les taches d'encre séchées sur une ligne

Cela vous garde sur les routes secondaires

Au bord des rivières de ma mémoire

Cela vous garde toujours doux avec mon esprit

Il ne s'accroche pas aux rochers et au lierre

Planté sur leurs colonnes maintenant qui me lient

Ou quelque chose que quelqu'un a dit

Parce qu'ils pensaient que nous allions ensemble en marchant

C'est juste savoir que le monde ne maudira pas

Ou pardonner quand je marche le long d'une voie ferrée et que je trouve

Que vous vous déplacez sur les routes secondaires

Au bord des rivières de ma mémoire

Et pendant des heures, tu es juste gentil avec mon esprit

Bien que les champs de blé et les cordes à linge

Et les dépotoirs et les autoroutes s'interposent entre nous

Et une autre femme pleure à sa mère

Parce qu'elle s'est retournée et j'étais partie

Je pourrais encore courir en silence des larmes de joie pourraient tacher mon visage

Et le soleil d'été pourrait me brûler jusqu'à ce que je sois aveugle

Mais pas là où je ne peux pas te voir marcher sur les routes secondaires

Près des rivières qui coulent doucement dans mon esprit

Je trempe ma tasse de soupe d'un gurglin '

Chaudron Cracklin dans une gare ferroviaire

Ma barbe est rugueuse, tas de charbon et

Un chapeau sale tiré bas sur mon visage

À travers les mains en coupe autour de la boîte de conserve

Je fais semblant de te tenir contre ma poitrine et de trouver

Que vous attendez des petites routes

Au bord des rivières de mes souvenirs

Jamais sourire toujours doux avec mon esprit.

« I’m a man », de Chicago Transit Authority. « Je suis un homme », 1969, un rock band dont la chanson musclée, tout en guitare électrique et électrisante et chants à plusieurs voix, est entrecoupée par un solo de batterie mémorable. Funky funky à souhait.  

Je me revois, debout devant le buffet en formica rouge et blanc où trônent, avec les incontournables cendriers, toujours un bouquet de fleurs fraîches et deux ou trois babioles tellement bien en vue qu’on ne les voit jamais – peut-être verrions-nous tout au plus leur absence ? Et il y a le transistor. J’écoute immuablement debout, sans jamais avoir eu l’idée de rapprocher du buffet une chaise ou de déplacer le transistor : le « hit-parade » sur Europe 1, la radio officielle parentale. J’entends encore « Venus » des Shocking Blues, mais surtout le rouleau compresseur de la batterie de cette chanson tumultueuse.

I'm a man

Well my pad is very messy

Oui mon bloc-notes est très bordélique

And there's whiskers on my chin

Et mes moustaches m'arrivent sur le menton

And I'm all hung up on music

Et je suis complètement accro à la musique

And I always play to win

Et je joue toujours pour gagner

I ain't got no time for lovin'

Et je ne dispose d'aucun temps pour aimer

Cause my time is all used up

Car mon temps est très bien rempli

Just to sit around creatin'

À simplement créer nonchalamment

All that groovy kind of stuff.

Toutes ces géniales espèces de trucs

[Chorus] (2 x)

[Refrain] (2 x)

I'm a man

J'suis un homme

Yes I am

Oui j'en suis un

And I can't help

Et je ne peux m'empêcher

But love you so

De t'aimer tant

 

Well if I had my choice of matter

Oui si je pouvais choisir

I would rather be with cats

Je préfèrerais être avec des femmes

All engrossed in mental chatter

Toutes absorbées dans un bavardage mental

Moving where our minds are at

Suivant les desseins de notre esprit

And relating to each other

Et se racontant l'un l'autre

Just how strong our wills can be

Simplement quelle peut être la force de nos volontés

I'm resisting all involvement

Je refuse toute implication

With each groovy chick we see

Avec chaque charmante poulette qu'on voit

Well [Chorus]

Oui [Refrain]

I got to keep my image

Je me dois de garder mon image

While suspended from a throne

Pendant qu'on m'a évincé provisoirement d'un trône

That looks out upon a kingdom

Qui donne sur un royaume

Full of people all unknown

Plein de gens tous inconnus

Who imagine I'm not human

Qui imaginent que je ne suis pas humain

And my heart is made of stone

Et que j'ai un cœur de pierre

I never had no problems

Je n'ai jamais eu le moindre problème

And my toilet's trimmed with chrome

Et mes WC sont ornés de chrome

 

Route et esprit Rock/6
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Jean-Pierre Brouillaud

Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
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