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Mon inspiration a des chaussures bleu de Suède

Mon inspiration a des chaussures bleu de Suède
Mon inspiration a des chaussures bleu de Suède
Mon inspiration a des chaussures bleu de Suède

Mon inspiration a des chaussures bleu de Suède

Elle n’aime ni les impasses ni ce qui est tiède

Elle a des semelles en peaux de bananes

Les nuits de lune bleue elle fait danser les iguanes.

 

Elle est rock, soul, blues 

Quand elle chope les cornes du taureau, elle peut être andalouse

Elle crie, écrit : « Abandonne Beethoven »

Et la vertu verbeuse de la verveine !

 

Insoumise, elle est l’espoir du voleur

De l’encre des nuits, l’ultime lueur

De Johnny B. Goode, la guitare

À la cour d’Akbar le Grand Moghol, le sitar.

 

Certains disent qu’elle a pris racines dans les marais méphitiques du delta

D’autres dans un bidonville de Calcutta

Ou encore qu’elle a le goût de la dernière cigarette du condamné,

Pour être, faut-t-il être né ?

 

Hello good-bye aux quatre garçons de Liverpool

Reste que mes mots sont plutôt pierres qui roulent, pierres qui roulent

Ils sont le coup, rarement le bâton

Un rafiot négrier venant d’Afrique destiné aux champs de coton.

 

Des culs-de-jatte, ils sont le membre fantôme

À Woodstock, sous la pluie, ils criaient « I’m going home »

Mais ils ne font pas forcément ce qu’ils disent

Faisant si peu de cas des autopsies et des analyses.

 

Mon inspiration est l’immobilité de l’eau qui court

Le liquide amniotique de l’amour

Du désir, son infini

De Dieu, l’insomnie.

 

Rock blues soul, suffit d’ouvrir le robinet

Circulons, au numéro demandé, pas d’abonné

L’intemporel est le battement de cœur de l’éphémère

Mais cessons de reproduire ce que nous ont martelé pères et mères !

 

Sur l’échafaud de la lucidité perdons nos têtes

Et ne tétons plus le thé de Papeete

Sommes plus vastes que le ghetto de notre mémoire

Faisons jouir les iguanes et ouvrons nos armoires !

 

Sweet Little Sixteen, tous les mecs veulent danser avec les douces filles de seize ans

Regarde, ils boivent une mixture maison dans un verre d'eau tout en se trémoussant,

Oh, Carol, ne les laisse pas dérober ton cœur

Ils ont choisi une vie rock and roll pour le pire et le meilleur.

 

Come on everybody, et la maison tremble quand je tape sur le sol de mes pieds nus

Be-bop-a-lula, bouge, chavire, la fille en blue-jean rouge danse et sue

We're gonna rock around the clock tonight, on va faire le tour du cadran en dansant, dansant

Genèse, tout commença avec le king Elvis : « that’s all right mama », tout va bien maman !

 

 

 

Mon inspiration a des chaussures bleu de Suède
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À propos

Jean-Pierre Brouillaud

Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
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M
Un texte qui chante à la lecture avec quelques accents rock tirés d'un passé mythique, si tu le mets en musique, je veux l'écouter !
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