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Route et esprit Rock / 4

Route et esprit Rock / 4

Il y a prescription, alors lâchons-nous pour un solo de mots qui ont longtemps été retenus…Vous avez tous entendu parler d’Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos ou le Chacal, le terroriste vénézuélien condamné à perpète pour plusieurs attentats ? Disons que nous avions des potes en commun, pour faire court, et que je l’ai seulement croisé le temps qu’il plaque quelques accords sur ma vieille guitare à qui il manque une corde depuis des lustres.

À cette époque, 1974-1975, entre deux auto-stoppades entre Amsterdam, Athènes, Kaboul, London et de nombreux festivals ou concerts rock, quand je faisais une halte à Paname, c’était dans un appart vétuste avec une bande d’anars espagnols turbulents ; tous avaient fui Franco et le fascisme .

Pour ma part, je n’étais pas politisé du tout, mais j’aimais fumer du très bon shit avec ces copains plus âgés que moi qui falsifiaient des passeports et revendaient à moitié prix des liasses de billets provenant de braquages de banques. Je ne comprenais pas bien ce qu’ils faisaient exactement, toutes leurs paroles justifiant leurs actions, mais ça me plaisait de passer du temps avec ces subversifs chevelus et infatigables gratteurs de guitares.

C’était un temps où l’on écoutait la rage tripale et la voix blues et déchirée de celle qui disait :

" Sur scène, je fais l’amour à 25 000 personnes et, ensuite, je rentre seule chez moi."

Il aura fallu moins de dix ans à Janis Joplin pour devenir une icône des années 60. Tout ça pour rentrer au tristement célèbre club des 27… Elle meurt le 4 octobre 1970, un peu plus de deux semaines après la disparition de Jimi Hendrix.

Voici sa version revisitée de  Summertime 

Summertime, time, time  

Child, the living's easy

Petit, la vie est facile

Fish are jumping out

Les poissons sautent hors de l'eau

And the cotton, lord

Et le coton, Seigneur,

Cotton's high, lord so high

Le coton est haut, Seigneur, si haut.

Your daddy's rich

Ton père est riche

And your ma is so good-looking, baby

Et ta mère est si belle, bébé

She's a-looking good now

Elle a l'air bien maintenant

Hush, baby, baby, baby, baby

No, no, no, no, no

Don't you cry, don't you cry

Ne pleure pas ! Ne pleure pas !

One of these mornings

Un de ces matins

You're gonna rise, rise up singing

Tu te lèveras, tu te lèveras en chantant,

You're gonna spread your wings

Tu déployeras tes ailes,

Child and take, take to the sky

Petit, et réfugie-toi, réfugie-toi dans le ciel,

Lord, the sky

Seigneur, le ciel

But until that morning

Jusqu'à ce matin

Honey, n-n-nothing's going to harm ya

Chéri, rien ne peut te nuire maintenant,

No, no, no no, no no, no...

 

« Sweet Smoke » nous embarque sur son nuage parfumé.

« Sweet Smoke », c’est à peine de la musique – ou alors de la fumée musicale, pas n’importe laquelle, de l’Afghan noir comme on n’en trouve plus aujourd’hui ma bonne dame, un véritable charas aux arômes épicés et lourds avec des notes florales en fond… Ah, voilà que je m’égare, mélangeant musique et fumette !  

« Sweet Smoke » ? Une fumée musicale à la croisée du psychédélique et du jazz, avec des allures de jam session, ambiance hippie assurée.

 Le groupe américain – pas reconnu aux U.S.A., où le puritanisme est solidement ancré – s’exile dans l’univers du Krautrock germanique pour accoucher d’un ovni,  Just a Poke , un disque absolument culte. 1970, le rock progressif version cosmique germanophile is born.

La guitare roule des pelles à la flûte à pleine bouche, le sax’ bouillant converse avec les tambourins, batterie et percussions coïtent dans un torride va-et-vient… tout ça est excellant pour faire l’amour à toute heure !

In a world ofglass teardrops

In a world of glass teardrops

You know it sounds so good

Sounds so good

Well you know it sounds so good

You hope it never stops

Never never never stops ...

If you hear sounds of bitter weeping

To be sure the God of Night is sleeping

No time for mirth

Much death and birth

Pain shakes the earth

You hope it never stops

Never never stops ...

With the time your illusive man’s gone

The softer rain has now begun

Listen to the ending/edging tone

Gentle street where people play

It was meant to be that way

All our lives we sweat and save

Digging for a shallow grave

Welcome to the soft parade...

It was meant to be that way

Gentle street where people play

Working for a shallow grave

All our lives we sweat and save

It was meant to be that way

Welcome to the soft parade

The softer rain has now begun

Listen to the ending tone

Gentle street where people play

It was meant to be that way

All our lives we sweat and save

Digging for a shallow grave

Welcome to the soft parade...

In a world of glass teardrops...

You know it sounds so good

Sounds so good

Well you know it sounds so good

You hope it never stops

Never never never never

If you hear sounds of bitter weeping

To be sure the God of Night is sleeping

No time for mirth

Much death and birth

Pain shakes the earth

You hope it never stops

Never never never stops

Never never never never.

 

Route et esprit Rock / 4

Quartier Beaujardin, à Tours, pas exotique – encore que ! Je reviens avec Jim d’un long voyage à travers l’Afrique et l’Orient, et qu’entends-je chez l’amie Anne Meier ? Un rock enragé, une voix engagée, du désir qui déferle, dévaste, déboussole, défonce… Oui, je découvre Patti Smith avec son paganisme rimbaldien et sa chanson qui s’impose dans les charts britanniques autant que dans le Billboard hot 100 outre-atlantique.

Poétesse, peintre et photographe américaine, elle marie la poésie beat avec le garage rock des années 1960 et 1970. Sa musique, c’est de la braise qui fout partout le feu où c’est entendu avec la part sauvage de l’homme.

Ce que notre artiste brûlée et brûlante dit des Stones, j’aurais pu à l’époque l’écrire sur elle – mais laissons-lui la parole :

« Ce groupe (les Rolling Stones) était d'une violence meurtrière. En cinq images lubriques, j'avais mon orgasme dans mes petites culottes vierges. Mon cerveau se gelait, je ne pensais plus qu'entre mes jambes. La secousse. Ils étaient partis et, moi, je me retrouvais dans le vide, comme accrochée à une falaise, comme en train de me branler sans jouir. »

Take me now, baby, here as I am

Prends-moi maintenant, bébé, ici tel que je suis

Hold me close, try and understand

Serre-moi dans tes bras, essaie et comprend

Desire is hunger is the fire I breathe

Le désir est de la faim, c'est le feu que je respire

Love is a banquet on which we feed

L'amour est un festin, auquel nous mangeons

Come on now, try and understand

Viens maintenant, essaie et comprends

The way I feel under your command

La manière dont je me sens sous ton commandement

Take my hand, come under cover

Prends ma main, viens à l'abri

They can't hurt you now

Ils ne peuvent plus te blesser maintenant

Because the night belongs to lovers

Parce que la nuit appartient aux amants

Because the night belongs to lust

Parce que la nuit appartient au désir

Because the night belongs to lovers

Parce que la nuit appartient aux amants

Because the night belongs to us

Parce que la nuit nous appartient

Have I doubt, baby, when I'm alone

Ai-je des doutes, bébé, quand je suis seul

Love is a ring on the telephone

L'amour est une sonnerie de téléphone

Love is an angel, disguised as lust

L'amour est un ange, déguisé en désir

Here in our bed 'til the morning comes

Ici dans notre lit jusqu'à ce que le matin arrive

Without love we sleep, with doubt the vicious circle turns a burns

Sans amour nous dormons avec des doutes le cercle vicieux

I believe in love too real to feel, take me now,

Je crois en un amour trop réel pour le sentir, prends-moi maintenant,

Take me now
Prends-moi maintenant.

Frank Zappa disait : « Écrire sur la musique, c’est comme danser sur l’architecture. »

Mon inspiration est l’immobilité de l’eau qui court,

Le liquide amniotique de l’amour,

 Du désir, son infini,  

De Dieu, l’insomnie.

« Ain’t No Sunshine », de Bill Withers :

Ain't no sunshine when she's gone

Il n'y a pas de soleil quand elle n'est pas là

It's not warm when she's away

Il n'y a plus de chaleur lorsqu'elle s'en va

Ain't no sunshine when she's gone

Il n'y a pas de soleil quand elle n'est pas là.

And she always gone too long

Et elle part toujours pour trop longtemps

Anytime she goes away

Chaque fois qu'elle s'en va.

Wonder this time where she's gone

Je me demande où elle est en ce moment

Wonder if she's gone to stay

Je me demande si elle est partie pour de bon

Ain't no sunshine when she's gone

Il n'y a pas de soleil quand elle n'est pas là

And this house just ain't no home

Et cette maison me devient étrangère

Anytime she goes away

Chaque fois qu'elle s'en va.

I know (27 x)

Je sais (27 x)

Hey, I oughtta leave the young thing alone but

Hé, je devrais l'oublier mais

Ain't no sunshine when she's gone

Il n'y a pas de soleil quand elle n'est pas là

Ain't no sunshine when she's gone

Il n'y a pas de soleil quand elle n'est pas là

Only darkness everyday

Mon existence devient sombre au quotidien

Ain't no sunshine when she's gone

Il n'y a pas de soleil quand elle n'est pas là

And this house just ain't no home

Et cette maison me devient étrangère

Anytime she goes away

Chaque fois qu'elle s'en va

Anytime she goes away

Chaque fois qu'elle s'en va.

Anytime she goes away.

Rock, blues, soul, suffit d’ouvrir le robinet,

Circulons, au numéro demandé, pas d’abonné,

L’intemporel est le battement de cœur de l’éphémère,  

Mais cessons, cessons de reproduire ce que nous ont martelé pères et mères !

« Look at yourself », par Uriah Heep.

Oui c’est un peu, passionnément, à la folie, comme la première fois que l’on fait l’amour, la rencontre avec une chanson frappante. Celle-ci se dévoila dans un petit bal de campagne, entre caquètements de poules et meuglements de vaches, à côté du cochon en attente de devenir charcuterie à Saint-Lambert de la Potherie, animé par le groupe nantais The Black Men Set.

J’étais éméché à force de trinquer avec les uns et les autres, ivre et un peu paumé, aveugle dans cette foule empressée autour du bar. C’était rural de chez rural. Pêcheurs, chasseurs – il manquait les cueilleurs, quoiqu’ils étaient peut-être bien planqués ! toujours est-il que tout ce petit monde endimanché se demandait d’où pouvait sortir une telle musique aussi bruyante, explosive. C’était loin, très loin, des flonflons habituels et de l’accordéon du ringard et rassurant André Verchuren ou de la voix suave de Tino Rossi.

Quelques jours plus tard je réalise qu’avec les pièces que me donnaient chaque semaine mes parents, j’ai économisé les 31 francs 70 centimes pour acheter le 33 tours « Look at yourself » avec sur la couverture un miroir pour se regarder.

L’orgue du furieux Ken Hensley et la voix déchaînée de David Byron me font bondir dans ma chambre tellement cette musique m’électrise. Parfois même le bras du tourne-disque qui laboure les micros sillons de l’album saute et passe à la chanson suivante ou précédente, tellement je tape, frappe du pied, tourne, tourneboule, tournesole en faisant vibrer le sol et en décrochant les nuages qui ruissellent en sueur sur mon front de jeune effronté.  

I see you running

Don't know what

You're running from

Nobody's coming

What'd you do that was so wrong

Je te vois courir

Sans savoir de quoi

Ce que tu fuis

Personne n'arrive

Qu'as-tu fait de si mauvais

Look back and turn back

Look at yourself

Don't be afraid, just

Look at yourself

Regarde derrière toi et retourne-toi

Regarde-toi

N'ai pas peur, juste

Regarde-toi

If you need assistance

Or if all you need is love

There's no point in hiding

Tell me what you're frightened of

Si tu as besoin d'aide

Où si tu as seulement besoin d'amour

Ça ne sert à rien de se cacher

Dis-moi de quoi tu as peur

You've got a friend, just

Look at yourself

Don't be afraid, just

Look at yourself

Tu as un ami, juste

Regarde-toi

N'aie pas peur, juste

Regarde-toi.

Quelles sont les armes de la génération rock ? La guitare électrique et le micro.

De cette petite perle musicale j’ai oublié la toute première écoute, tellement cette chanson m’a toujours parue indispensable, évidente. Ado, j’étais plus dans le John Lennon poussant ses gueulantes, comme dans « Mother » ou « Instant Karma ». J’entendais bien les chanteurs de l’incroyable écurie d’artistes légendaires de la Motown, mais je passais à côté. Merci le temps, ça permet de revisiter les rendez-vous musicaux ratés !

À ceux qui pointaient du doigt John Lennon en le qualifiant d’utopiste, il répondait : « Si tout le monde souhaitait la paix plutôt qu’une autre télé, alors il y aurait la paix. » « Imagine ». Utopique ? Peut-être, mais il y a de la place, même pour l’improbable.

Imagine there's no heaven,

Imagine qu'il n'y a aucun paradis,

It's easy if you try,

C'est facile si tu essaies

No hell below us,

Aucun enfer en-dessous de nous,

Above us only sky,

Au-dessus de nous, seulement le ciel,

Imagine all the people,

Imagine tous les gens,

Living for today...

Vivant dans le présent...

Imagine there's no countries,

Imagine qu'il n'y ait pas de pays,

It isn't hard to do,

Ce n'est pas dur à faire,

Nothing to kill or die for,

Rien à tuer ou pour lequel mourir,

No religion too,

Pas de religion non plus,

Imagine all the people,

Imagine tous les gens,

Living life in peace...

Vivant leur vie en paix...

You may say I'm a dreamer,

Tu peux dire que je suis un rêveur,

But I'm not the only one,

Mais je ne suis pas le seul,

I hope some day you'll join us,

J'espère qu'un jour tu nous rejoindras,

And the world will live as one.

Et que le monde vivra uni.

Imagine no possessions,

Imagine aucune possession,

I wonder if you can,

Je me demande si tu le peux,

No need for greed or hunger,

Aucun besoin d'avidité ou de faim,

A brotherhood of man,

Une fraternité humaine,

Imagine all the people,

Imagine tous les gens,

Sharing all the world...

Se partageant le monde...

You may say I'm a dreamer,

Tu peux dire que je suis un rêveur,

But I'm not the only one,

Mais je ne suis pas le seul,

I hope some day you'll join us,

J'espère qu'un jour tu nous rejoindras,

And the world will live as one.

Et que le monde vivra uni.

 

Une nuit d’intimité charnelle avec une amoureuse de passage – oui encore la nuit, faut dire que la nuit ouvre nos oreilles de peau et de cœur –  je découvre une chanson langoureuse dotée de tous les artifices du slow planétaire piégeant : « Me And Mrs Jones », par Billy Paul.

Me and Mrs. Jones

Moi et Mme Jones

We've got a thing going on.

Une chose est en train de se passer entre nous.

We both know that it's wrong,

Nous savons tous les deux que c'est mal,

But it's much too strong

Mais c'est beaucoup trop fort

To let it go now.

Pour laisser passer ça maintenant.

We meet every day

Nous nous rencontrons chaque jour

At the same café

Au même café

6 : 30 I know – I know she’ll be there.

À 6h30 je sais – je sais qu’elle sera là.

Holding hands – making all kinds of plans

Nous nous tenons les mains, faisons toutes sortes de projets

While the jukebox play our favourite song.

Pendant que le jukebox joue notre chanson préférée.

(Chorus) We’ve gotta be extra careful

Nous devons faire extrêmement attention

That we don’t build our hopes up too high.

À ne pas bâtir nos espérances trop haut.

'Cause she's got her own obligations

Parce qu'elle a ses propres obligations

And so – and so do I...

Et moi – et moi aussi... (Chorus)

Well it's time for us to be leaving

Bon il est temps pour nous de se quitter

It hurts so much – it hurts so much inside

Ça fait si mal – ça fait si mal à l'intérieur

Now she'll go her way

Maintenant elle va prendre son chemin

And I'll go mine.

Et je vais prendre le mien.

Tomorrow we'll meet the same place – the same time.

Demain nous nous rencontrerons au même endroit – à la même heure.

Me and Mrs. Mrs. Jones – Mrs. Jones – Mrs. Jones – Mrs. Jones

Moi et Mme Jones – Mme Jones – Mme Jones – Mme Jones

We've got a thing going on.

Une chose est en train de se passer entre nous.

We've gotta be extra careful.

Nous devons faire extrêmement attention.

We can't afford to build our hopes up too high.

Nous ne pouvons pas nous permettre de bâtir nos espérances trop haut.

I wanna meet,

Je veux te rencontrer,

And talk with you,

Et parler avec toi,

At the same place,

Au même endroit,

The same café,

Le même café,

The same time

La même heure

And we're gonna hold hands like we used to

Et nous allons nous tenir les mains comme nous le faisions

We're gonna talk it over, talk it over

Nous allons en discuter, en discuter

We know, they know, and you know and I know that it was wrong

Nous savons, ils savent, tu sais et je sais que c'était faux

But I'll make it strong...

Mais je vais rendre ça fort...

We've gotta let 'em know now

Nous devons leur faire savoir maintenant

We've got a thing going on...

Qu'une chose est en train de se passer entre nous...

... thing going on...

... une chose est en train de se passer...

Rock ou slow, l’amour quand même ça fait vibrer. La recette ? de la musique chaude et lancinante.

J’entends le coup de frein tant attendu d’un camion en réécoutant « Ziggy Stardust » de David Bowie.

Il fait nuit, nuit dedans, nuit dehors, l’eau ruisselle sur moi et tambourine sur mon sac-à-dos. On est en Autriche, faut bien être quelque part, apparemment, non ? C’est une putain de nuit de montagne et d’absence de lune. une nuit où l’on doute, on ne sait pas de quoi, du doute lui-même, du douteur ?

Ça fait des heures que je moisis sur le bord de cette maudite route à respirer de l’air gorgé de flotte et à me demander combien de temps, combien de temps encore avant qu’un conducteur m’offre un siège. Et voici l’inespéré coup de frein, une lourde porte de camion qui s’ouvre, des marches à grimper, une poignée de main échangée, un siège sec et de la chaleur, et « Ziggy Stardust » dans la radio ou sur une cassette.

J’échange quelques mots avec le conducteur, mais la fatigue et le confort rassurant m’expédient rapido au pays du sommeil. Ce n’est pas dans mes habitudes de dormir quand je suis pris en stop, pas plus qu’après l’amour, mais ce soir-là je suis en ruine – la traversée de la Yougoslavie sous la neige et sans un rond a creusé des rides profondes sur le visage de mon enthousiasme.

Ziggy played guitar, jamming good with Weird and Gilly

Ziggy jouait de la guitare, et ça sonnait bien avec Weird et Gilly

And the Spiders from Mars. He played it left hand

Et les Spiders from Mars. Il jouait de la main gauche

But he made it too far

Mais il est allé trop loin

He became the special man, then we were Ziggy's band.

Il est devenu le mec spécial, et nous étions le groupe de Ziggy.

Ziggy really sang, screwed up eyes and screwed down hairdo

Ziggy chantait vraiment, les yeux allumés et les cheveux plaqués

Like some cat from Japan, he could lick 'em by smiling

Comme ces types branchés au Japon, il pouvait les lécher d'un sourire

He could leave 'em to hang

Il pouvait les envoyer se faire pendre

Came on so loaded man, well hung and snow white tan.

Il en faisait des tonnes, bien monté et maquillé de blanc.

So where were the Spiders while the fly tried to break our balls

Mais où étaient les Spiders (araignées) pendant que la mouche essayait de nous casser les

couilles

Just the beer light to guide us,

Avec rien que la bière pour nous guider

So we bitched about his fans and should we crush his sweet hands ?

Alors on se plaignait de ses fans et faudrait-il lui écraser ses douces mains ?

Ooooh

Ziggy played for time, jiving us that we were voodoo

Ziggy gagnait du temps, nous prêchant que nous étions des vaudous

The kids were just crass, he was the nazz

Les jeunes n'étaient que des idiots, il était le messie

With God given ass

Avec un putain de don de Dieu

He took it all too far but boy could he play guitar

Il allait beaucoup trop loin mais bon sang, comme il savait jouer !

Making love with his ego, Ziggy sucked up into his mind

Faisant l'amour avec son ego, Ziggy s'est rongé le cerveau

Like a leper messiah

Comme un messie lépreux

When the kids had killed the man I had to break up the band.

Quand les gosses ont fini par tuer le mec, j'ai dû dissoudre le groupe.

Oh yeah...

Route et esprit Rock / 4

Une tessiture grave, des textes métaphoriques, un entrelacs de lumières et de ténèbres… le poète chanteur, avec sa voix d’outre-tombe nous a quittés à 82 ans, le 7 novembre 2016, à Los Angeles.

Les chansons de Leonard Cohen s’adressent à notre intime et elles nous interrogent en nous visitant sans apporter de réponses. « Je ne me considère pas comme un pessimiste. Je pense qu'un pessimiste est quelqu'un qui s'attend à ce qu'il pleuve. Et je me sens trempé jusqu'aux os. »


The ponies run, the girls are young,

Les poneys galopent, les filles sont jeunes

The odds are there to beat.

Les forces sont là pour être vaincues

You win a while, and then it's done

Tu gagnes un peu, et puis c'est la fin

Your little winning streak

De ta petite veine de gagnant

And summoned now to deal

Et maintenant tu es sommé

With your invincible defeat,

Avec votre défaite invincible,

You live your life as if it's real,

Tu vis ta vie comme si c'était réel

A Thousand Kisses Deep.

Mille Baisers.

I'm turning tricks, I'm getting fixed,

Je fais des tours, je me fais réparer,

I'm back on Boogie Street.

Je suis de retour sur Boogie Street.

You lose your grip, and then you slip

Je suis de retour dans la rue Boogie

Into the Masterpiece.

Dans le chef-d'œuvre.

And maybe I had miles to drive,

Et peut-être que j'avais des kilomètres à parcourir,

And promises to keep :

Et promet de garder :

You ditch it all to stay alive,

Vous abandonnez tout pour rester en vie,

A Thousand Kisses Deep.

Mille Baisers.

And sometimes when the night is slow,

Et parfois quand la nuit est lente,

The wretched and the meek,

Le misérable et le doux,

We gather up our hearts and go,

Nous rassemblons nos coeurs et allons,

A Thousand Kisses Deep.

Mille Baisers.

Confined to sex, we pressed against

Confiné au sexe, nous avons pressé contre

The limits of the sea :

Les limites de la mer :

I saw there were no oceans left

J'ai vu qu'il n'y avait plus d'océans

For scavengers like me.

Pour les charognards comme moi.

I made it to the forward deck.

Je l'ai fait au pont avant.

I blessed our remnant fleet â

J'ai béni notre flotte restante â...

 

Route et esprit Rock / 4
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À propos

Jean-Pierre Brouillaud

Amoureux de l'inconnu voyageant pour l'Aimer davantage !
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